D. 43 Achieving Excellence by Striving for Perfection

3%. Ou 4 erreurs, dont une « vraie » erreur : je me suis trompée de réponse. Y a toujours un détail, ou plusieurs, qui clochent, n’est-ce pas ? Rien n’est jamais parfait.

Est-ce qu’on se rend fou à chercher la perfection, ou est-ce qu’on se rend meilleur à toujours viser plus haut, plus loin, plus juste ?

Je pense que ça dépend de notre état d’esprit.

Il n’y a pas si longtemps, ces 3%, ces 4 erreurs, m’auraient frustrée. Pendant l’exam, j’aurais consacré de l’énergie à me focaliser sur l’objectif du 100%, au lieu d’être concentrée sur la question, et l’objectif immédiat : répondre correctement.

Et puis, à la correction, j’aurais été agacée, déçue certainement de ne pas avoir atteint la perfection.

Mais la perfection n’est pas un objectif opérationnel. C’est un chemin vers l’excellence. Et l’excellence, c’est l’avatar pragmatique de la perfection. Quand la courbe exponentielle tend vers plus l’infini, elle n’atteint jamais vraiment l’infini quand on la dessine.

J’ai appris à passer le cap : poursuivre la perfection, sans subir le contre-coup d’une déception quasi-systématique. Et au contraire, évaluer le résultat sur l’échelle réaliste de l’excellence.

En faisant ça, j’ai pas seulement réduit la dose de frustration que je m’auto-injectais régulièrement. J’ai amélioré mes performances, en éliminant une charge émotionnelle parasite : la peur de l’échec, extrêmement énergivore, et tout le stress qu’elle génère.

Mais surtout, j’ai développé cette habitude de toujours viser un peu plus haut, un peu plus loin que mes objectifs.C’est ce qu’il faut pour taper le centre de la cible, non ?

J’ai validé mon examen théorique. Ça va être une autre paire de manches pour passer les épreuves de natation, mais ça me fera un bon entraînement pour le niveau 4, que je compte aller chercher l’année prochaine.

J’ai fini de courir derrière la perfection comme un sanglier qui charge à l’aveugle (et fini par se prendre une bagnole de nuit sur une route de campagne). Je suis la panthère qui détale derrière sa proie, qui ne déploie toute son énergie que lorsqu’elle a ciblé l’effort à fournir. Parce que ses réserves sont comptées. Parce que c’est le résultat qui compte, pas l’intention d’y arriver.

J’ai arrêté de courir derrière un mirage. Du coup, l’horizon se dégage, et je vois plus clair, plus net, plus loin.

Ce ne sera pas parfait. Mais je prendrais à tout les coups excellent en réalité contre parfait en théorie. 

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