— Mercredi, 7 septembre 2016
Le décalage horaire, c’est comme le mal de mer : j’y crois pas trop. Déjà, c’est hautement psychosomatique. Hier (ou avant-hier du coup ? bref), il était 8h00 du matin à ma montre, mais 2h du matin à Paris. J’avais dormi 6h, soit mon quota quotidien.
Mais je me suis dit : attention, tu vas devoir tenir jusqu’à « 5-6h du matin » (soit 23h-00h) avant de pouvoir aller te coucher, donc rajoute peut-être quelques heures de sieste plus tard…
Effectivement, on allait atterrir à 7h30 heure de Paris, mais 13h30 selon mon horloge biologique.
Alors oui ça décalque un peu, mais objectivement, c’est plus le fait de dormir assise dans un fauteuil d’avion qui défonce, hein. Mettez-moi dans une chambre d’hôtel et demandez-moi d’absorber 6h de décalage horaire d’Est en Ouest, franchement, ça va le faire. (D’ailleurs je trouve qu’attacher quelqu’un à un fauteuil d’avion et l’empêcher de se lever pourrait être une tactique de torture/pression psychologique assez redoutable. Ça tire dans les jambes, tu sais plus quoi en faire, et encore : moi j’ai QUE 60cm de jambes hein). (Mais je digresse).
Arrivée à Amsterdam à 8h du mat, donc, je me sens effectivement défoncée comme s’il était 8h du mat et que j’avais mal dormi. J’ai eu faim vers midi, j’ai eu envie de dormir comme après une longue journée suivant une mauvaise nuit.
J’ai eu sommeil (« avoir sommeil », cette expression de daron lol) vers 23h, soit pile poil dans mon rythme perso, qui devrait me faire lever entre 6h et 7h, à la cool.
C’est dans la tête, j’te dis
Alors voilà, le décalage horaire, c’est dans la tête. Tant que je ne passe pas la journée à « traduire » les heures qui passent en « temps qu’il est pour mon corps », mon cerveau n’a pas de raison de penser qu’il est l’heure de quoi que ce soit d’autre que ce qui est dicté par l’heure locale.
Sauf que. Sauf qu’il est 4h14 lorsque j’ouvre un oeil, et je me dis « ça va, pas de souci, il me reste 3 heures de sommeil ». Soit un cycle entier, et il n’est pas rare que je refasse surface entre deux cycles.
Sauf que… Impossible de refermer l’oeil. Donc à 5h14, parce que j’ai pas de temps à perdre à attendre que le sommeil revienne (ce qui pourrait prendre la journée, d’ailleurs, littéralement), j’ai pris mon ordi et je tapote des trucs.
Je comprends pas pourquoi mon corps ne saute pas sur l’occasion de rester en mode veille quelques heres en plus. Je pense que c’est ce soir qu’il va comprendre ce qu’il s’est passé, et que c’est fini les vacances à faire des siestes quand bon nous semble.
Right on time
Comme pour le mal de mer, même si j’y crois moyen, je suis bien obligée de reconnaître l’existence de certains signes physiques (vachement moins désagréables que le mal de mer, du coup quand même).
Pour autant, ça sert à rien « d’attendre que ça passe » en tête-à-tête avec le plafond. Tourner en rond dans mon lit, ça m’épuise davantage que de commencer ma journée un peu plus tôt.
Et puis je suis pas rentrée en France pour reprendre ma place dans un fuseau horaire. Je suis ici parce que j’ai des trucs à faire, des projets à mener, et même si le temps ne joue pas contre moi, je n’ai pas à me laisser balader par des inconvénients aussi futiles que le décalage horaire.
Alors je ne sais pas trop « quelle heure » il est dans mon corps, mais je sais avec précision quelle heure il est dans ma tête : It’s action time. Sharp on.