Who the fuck am I?

Who the fuck am I? Well, that’s the million dollar question, isn’t?

Fun fact: I’m afraid of the answer. I have this idea of the person I should be, who I want to be, who I try to be… But I’ve never really stopped and taken a good long hard look at myself to figure out whether or not I fit the part.

I know I want to be useful in this world. I don’t care the least about «becoming someone», but I do want to accomplish something. Something that I could look back on from my deathbed, and dissolve my regrets.

I also know that I don’t want to be on my deathbed to decide whether or not my time on earth has been put to good use or not. I need to have a reason to get out of bed every single damn day. It’s the curse of depression: if I don’t have a reason to wake up, then why would I?

If I don’t have a reason to live, then why live at all? It’s so exhausting. What could possibly make all of these trials worth their trouble?

That’s the million dollar question, isn’t it. Why am I so incapable of asking myself that simple question: who are you?

Why am I so incapable of hearing that question, and thinking about what the answer might be. Who am I? Not to others, but to myself. Don’t tell me you’re the funny one, you’re the leader, you’re the capable one, you’re the eldest, you’re this, and that…

It’s not «what» are you, it’s WHO are you. Not to others, not in this society, not in theory. Who are you?

Help yourself, for a change

It’s funny because the reason why I am so good at helping others, is precisely because I know «who» they are. Through their speech, their non verbal communication, their eyes, their laughs and tears, their confessions, their aspirations, I figure out what they want, what they need.

This is my secret to know just what that person might need to hear, at that precise moment. I’ve stopped doing that, though. It’s freaky when someone you barely know comes up with the exact words you needed to hear. I’m not your guardian angel nor am I your soulmate, sent from destiny. I’m just good at reading emotions.

Everyone’s emotions, except my own. I discard them, because… Well I don’t really have a good excuse for that one. I guess, because reading into my own emotions would allow me to know precisely what to tell myself, and what to do in order to improve my life, my well being.

But then if I don’t act on it, or if I don’t succeed, it’s my own fault, right?

Blessed are the ignorant, as they say. If I don’t know what’s wrong with me, I can’t fail at helping myself.

This is why I have no clue as to who I actually am, this is why I dedicate every fiber of my being towards others: not out of altruism, but out of fear.

I’m afraid

I’m afraid. This is the main emotion that’s been blocking my throat all these years.

I’m afraid of failing. Failing, failing myself, failing others.
I’m afraid of hurting. Hurting myself, hurting others.
I’m afraid of disappointing. Disappointing myself, disappointing others.
I’m afraid of being powerless.
I’m afraid of being useless.
I’m afraid of drowning: in work, in sorrows, in regrets, in fears.

I’m afraid of staying afraid forever.

Who the fuck am I, you ask? A lot braver than I give myself credit for. I know that. Deep down, I know that I am stronger than all these fears.

See? That is exactly what I needed to hear.

It’s also the truth.

I am braver, stronger, more determined and more inspired than I’ve allowed myself to be so far. My fears don’t define me. It’s time I start defining myself without them.

From this day on: I am unafraid.

pointe-saint-mathieu-2017-10-06

 

Let the wave crash so I don’t go under

Je l’ai pas vue venir. J’aurais pas pu, parce que la vague ne prévient pas. Elle arrive ensevelie, elle rebondit par le fond et s’élève soudainement. Quand je sens son ombre sur mes épaules, il est trop tard. L’écume éclate au-dessus de ma tête, et les confettis d’eau salée commencent à me battre la peau.

L’instant d’après, je me noie, sans avoir compris d’où venait le tsunami.

Il me faut des jours, des semaines, parfois des mois avant de pouvoir sortir la tête de l’eau. Mais je me suis fait une promesse: celle de ne plus laisser la vague m’ensevelir.

C’était difficile, j’aurais dit impossible avant l’été, mais depuis, j’ai gravi des montagnes et atteint des sommets. J’ai traversé le désert de mes envies taries pour retrouver la source de mes inspirations.

J’ai fini par réussir à me retourner, et surtout, à garder la tête haute et les épaules droites. Désormais, je sais regarder l’horizon devant moi sans baisser les yeux. Je sais regarder derrière moi, sans me noyer dans la brume et la nostalgie.

J’ai sué, travaillé et taillé mes muscles pour que mon dos tienne le coup. Et pour la première fois, j’ai senti la vague arriver. J’avais les pieds sur terre et les yeux ancrés devant moi. J’ai vu la surface de l’eau frémir, j’ai ressenti le volume de mes peurs et de mes angoisses revenir me faucher, à la vitesse d’un raz-de-marée.

J’ai vu la vague se lever, et pour une fois, je n’ai pas résisté. J’ai laissé le mur s’abattre sur moi, et m’écraser sous lui.

C’est que de l’eau.

Ce ne sont que quelques minutes à expirer, en attendant que la vague se retire.

C’était beaucoup plus rapide, au final, que de passer des jours, des semaines ou des mois à courir devant la vague. À espérer qu’elle s’écrase derrière moi. À me convaincre que j’avais les épaules assez solides pour résister à son poids. Mais une marée de cette ampleur a la force d’un troupeau de bisons au galop. Bien sûr qu’elle me ratisse à chaque fois.

Pour une fois, je n’ai pas résisté.

Cette fois, j’ai accepté. Accepté que je n’étais ni assez puissante, ni assez stable pour battre un raz-de-marée. J’ai laissé la vague s’écraser, je l’ai laissée me noyer quelques instants dans la tristesse, la colère et les regrets, juste assez pour expirer toute la rage que mon impuissance m’insufflait.

Juste assez pour que le sel brûle les plaies.

J’ai encore le goût du sel sur mes lèvres gercées, encore la douleur aiguë de ses brûlures sur mes paupières épuisées, encore sa trace séchée sur mes joues.

Mais l’eau se retire. Car la vague est passée. Et pour une fois, elle ne m’entraîne pas avec elle vers les profondeurs d’où je ne savais pas me sortir. Pour une fois, je ne vais pas me noyer dans les abysses, asphyxiée, écrasée par l’obscurité.

Pour une fois, la patience et la persévérance m’ont fait tenir debout, m’ont fait relever lorsque je suis tombée à genoux.

Pour une fois, je sors la tête de l’eau… juste en levant les yeux.

Devant moi, un autre jour, à l’horizon.

Et dans les couleurs de l’aube, le reflet d’une victoire: la rupture tient.

Healing hurts like a bitch

« Plus jamais je ne souffre pour m’apprendre à ne plus souffrir. »

La souffrance marque la mémoire au fer rouge. C’est une leçon que le corps ne veut pas oublier, alors il s’assure que l’esprit l’enregistre, au fer rouge aussi : plus jamais ça.

Plus jamais une douleur à l’oreille qu’on ignore.

Plus jamais une « gêne » qu’on laisse se résorber au creux de l’oreille. C’est fragile, un canal auditif. C’est précieux, un tympan.

Si ça gêne, c’est un problème en devenir. Un jour, la gêne devient une douleur, puis une souffrance, en un instant.

Un jour, ton médecin traitant t’envoie d’urgence chez l’ORL et tu te retrouves à fixer la fenêtre, immobile, en train de te convaincre de ne pas sauter par cette fenêtre, et de ne pas non plus t’éclater la tête contre le mur derrière toi.

Il suffirait de se jeter en arrière.

Tout ton poids en arrière et la douleur s’arrête.

Promis.

Les larmes roulent sur tes joues, et t’auras bientôt plus de dents si tu continues à les serrer comme ça. Mais tu tiens bon. Parce que ça va être à toi. Bientôt. C’est sûr. Encore une minute.

Tu peux tenir une minute. C’est seulement 60 secondes. Tu peux compter 60 secondes. Elles passeront plus vite si tu les comptes.

7 200 secondes plus tard, on t’annonce que t’es passée à 1 800 secondes des urgences pour une trépanation.

Tu t’en fous, pourvu que la douleur cesse.

Plus jamais t’ignores une « gêne » à l’oreille.

Plus jamais une douleur dentaire qu’on ignore.

T’as trois ans de plus. T’as déjà dit plus jamais une fois, et pire que jamais revient. Tu te fais opérer des dents de sagesse, mais parce qu’en 2003 c’était la mode, et que les orthodontistes s’en faisaient des couilles en or, on te retire tes dents de sagesse en cabinet de chirurgie dentaire. Sous anesthésie locale.

Le mec a tout juste fini de te recoudre les 4 gencives (2 en haut, 2 en bas), que l’anesthésique commence à s’estomper. Tu le sais pas, mais tu le sens.

« — Euh, vous avez quelque chose pour la douleur ?
— Ici ? Non, mais voici une ordonnance.
— Mais il est 19h.
— Ah oui ! Il vous faut trouver la pharmacie de garde ! La plus proche sur votre route… Est à 40min d’ici. »

Ça va, 40 minutes c’est que 2 400 secondes, mais t’arrives pas à compter parce que les battements de ton coeur faussent le rythme.

T’es en voiture, à la place du passager, et tu luttes pour ne pas t’éclater la tête contre le tableau de bord : si je m’assomme, ça ira mieux, parce que ça passera plus vite. Juste un coup de tête, et je m’assomme.

T’as pas peur de la douleur, parce que ça peut pas être pire que celle de 4 gencives à vif.

« — Mets la radio
— Je mets de la musique ?
— Non, mets des gens qui parlent, pour que je puisse me concentrer sur ce qu’ils disent. »

Ce soir là, chez RTL, vous m’avez mise hors de moi, mais pire que d’habitude. Tas de cons.

Encore 720 secondes. Je préfèrerais m’assommer.

240 secondes mais c’est si long de récupérer une boîte de cachets ?!?!?!?

Je mettrai 8 ans à retourner chez un dentiste, après le dernier rendez-vous pris et payé par mes parents. Fallait pas trahir ma confiance comme ça.

J’ai les dents bien alignées, mais sérieux, ça ne valait pas ça.

Plus jamais je ne monte sur une planche de snowboard sans mes protège-poignets

Y a littéralement 100 m à faire.

Je suis épuisée.

Mais c’est tellement chiant de mettre les protections, puis les gants, puis les fixations, puis se relever.

C’est vraiment que 100 mètres.

C’est en pente douce.

Au pire, je risque quoi ?

Deux chutes plus tard, je peux plus bouger les mains : ça me fait mal.

Mais ça va. J’ai connu pire. Mes dents, mon oreille et sa mâchoire inflammée, c’était tellement, tellement pire. J’ai juste une tendinite, je crois.

Le lendemain, ça passe pas, c’est bleu et gonflé, faut aller consulter.

Deux radios. Deux fractures.

« Il faut réduire la fracture, c’est-à-dire remettre l’os en place avant de plâtrer ».

Ok, on fait ça.

Le chir’ me place le coude en bandoulière, dans une écharpe vers le bas, et 3 doigts de la main dans des bandes adhésives qui les tirent vers le haut.

Puis il écartèle le tout, et commence à tripoter la partie de ma main où un débris se balade.

Je hurle comme un chat qu’on écorche en commençant par la queue.

Ça a duré moins de 40 secondes.

J’ai voulu crever sur place. La foudre eût été plus clémente.

J’ai passé deux mois les deux poignets immobilisés. Et 40 secondes de douleur comme j’en avais jamais connue.

Plus jamais je monte sur une planche de snowboard sans mes protège-poignets.

Plus jamais ça.

J’étais trop de fois chez une psy. Oui, toujours une femme, mais j’ai pas fait exprès. À chaque fois parce que j’avais envie de crever, mais ça n’avait pas de sens, parce que j’avais toutes les cartes en main pour être heureuse. Alors pourquoi je l’étais pas ?

J’allais chercher l’explication. Je ne la trouvais pas. Je ne l’ai pas trouvée.

J’avais lu ou entendu quelque part, qu’aller consulter un·e psy, c’était comme aller chez le médecin, mais pour l’esprit.

Sauf que quand tu boîtes, ou que t’as une plaie béante, tout le monde te dit mais oh mon dieu, va voir un médecin !

Quand t’as envie de crever, ça ne se voit pas forcément, et même aux gens tristes, y a pas grand monde qui leur dit « tu devrais voir un·e psy » comme si c’était une évidence.

C’est plutôt une condamnation. Puisque visiblement personne ne peut rien pour toi, surtout pas toi-même, va voir un·e psy. C’est un débarras, pas un conseil. Un abandon, pas un salut.

Je suis allée voir des psys pour trouver une solution. Mais je ne leur ai pas laissé une seconde chance, alors qu’aux médecins, je leur ai laissé mille chances, malgré les souffrances qu’ils m’ont infligées, par inadvertance, par ignorance ou par négligence.

Parce que les médecins m’ont soignée. Je suis toujours revenue vers eux parce qu’ils ont fait disparaître la douleur. Les psys, jamais. Et je l’ai retenu contre eux.

J’ai mis huit ans à revoir un dentiste, mais j’ai mis douze ans à vraiment revoir une psy, à lui faire confiance. À lui dire où ça fait mal, en sachant qu’elle allait appuyer dessus.

Les médecins, je peux le faire. Je sais qu’en sortant j’aurai moins mal. Même si ma mémoire me rappelle toujours aux souffrances, rarement aux soulagements.

Mais les psys, jusqu’à présent, elles me laissaient seule avec ma souffrance. Et me donnaient des solutions qui ne résolvaient pas mes problèmes.

Cette psy-là a été différente.

La première m’a dit « pourquoi vous êtes là ? », je lui ai raconté, elle m’a dit « ça, c’est la dépression ». Et puis, rendez-vous dans un mois.

Comme si un chirurgien me disait « C’est un cancer ! Rendez-vous dans un mois ».

Elle m’a ouverte, et a laissé la plaie béante.

La suivante a fait l’inverse. Faut dire que j’avais perdu la confiance.

« Alors, y a eu un déclencheur, n’est-ce pas ? »

C’est comme si j’avais répondu « oui, j’ai une crampe au mollet » et qu’elle avait renchérit « ok, on va ouvrir de la cheville au jarret ».

Je suis étripée au détour de ses phrases, mais la douleur ça va, parce qu’elle cautérise immédiatement ce qu’elle expose au grand jour.

Je suis sortie de là avec plus de devoirs qu’en dix ans de thérapies cumulées. Mais je suis sortie de là soulagée.

Elle m’a fait mal comme un chirurgien qui opère à vif, mais elle n’a rien ouvert qu’elle n’était en mesure de cautériser immédiatement.

Et avec toute la douleur qu’elle m’a infligée sur l’instant, aucun médecin ne m’avait fait autant de bien en un si court instant.

Et je sors de ce rendez-vous avec une nouvelle promesse.

Plus jamais je ne m’inflige à moi-même la souffrance que je me suis infligée, en ignorant les affres de la vie quotidienne.

Plus jamais je n’épingle mon dos de cent clous posément enfoncés, par esprit de martyr, de sacrifice ou de négligence.

Plus jamais je ne m’ignore au point d’encaisser pour d’autres, la négligence, la déception, l’angoisse et la peur d’autres.

Plus jamais je ne digère ma propre lâcheté, quand j’ai tout le loisir de comprendre ou de refuser des émotions qui me contaminent.

Plus jamais je ne m’inflige la souffrance que j’ai supportée pendant plus d’une décennie, au motif que si personne ne la voyait, alors c’était le fruit de mon imagination.

Elle était aussi réelle que ma mastoïdite, que mon extraction des dents de sagesse sous anesthésie locale, que ma double fracture du poignet à réduire.

Ma dépression était réelle. Elle était la pierre qui m’infligeait une noyade permanente.

Plus jamais je ne me laisse noyer par cette pierre. Plus jamais je ne laisse des blessures invisibles lacérer tout mon être.

Plus jamais je ne laisse des douleurs psychologiques marquer mon corps et mon esprit, quand il me suffirait d’y répondre — alors que j’ai le pouvoir de les affronter.

Plus jamais je ne laisse mon esprit taire la douleur que mon corps crie, au motif qu’il a le pouvoir de l’éteindre : il se trompe. Elle finit par ressurgir, comme la lave éructe d’un volcan, brûlant ses flans telle une furie.

Plus jamais ce déni, plus jamais cette souffrance
 au motif que personne ne l’entend.

Elle est réelle parce que je la vis. Elle est sérieuse parce que je la ressens. Que personne d’autre ne la voie, c’est bien le cadet de mes soucis.

Plus jamais la souffrance exorcisée ce jour-là.

J’ai souffert une fois de trop, sans doute une fois pour rien. Mais si j’apprends enfin que cette souffrance n’est pas utile, c’était une fois utile enfin.

Et plus jamais je ne souffre pour m’apprendre à ne plus souffrir.

Break the window

In case of emergency, read this again.

It’s going to be alright.

It’s not the first time you’ve felt this way, and you’ve always come out as a better, stronger version of yourself. Although it may feel worse this time. It always does, but it never really is. It’s the lack of perspective that makes it feel so much worse. So this is perspective.

Read this. Until you can read it without crying.

Never has emptiness ever felt so heavy. It feels empty, so you feel the need to fill it up. Food, booze, noise, anything. But that’s where you are wrong. It’s the weight of your worries, your fears, unshed tears, bottled up conflicts and untold feelings that is dragging you down. It doesn’t need filling.

It needs to be released.

But somehow you can’t get this all out. Like you’re trapped behind some heavy glass.

So for the next time you get stuck in there, here’s how to break the window. Follow the emergency exit path…

Walk.

Walk. You can always walk. Walking is just putting one foot in front of the other, and that is something you’ll always know how to do.

First, you walk inside. Then, you go outside. Don’t go anywhere in particular, just walk. It will remind you that you don’t have to know where you’re going to start walking again. It’s just one step at the time.

Cry.

Cry as much as you need. Don’t feel ashamed, don’t feel weakened nor diminished because you need to cry a lot for no reason. It’s a good sign. It’s just the pressure oozing you.

Go to the movies.

You feel like you need to immerge yourself in fantasy, to avoid facing your present reality, and that’s ok, for a while. Do it, but do it properly. Go the a movie theatre, actually surround yourself with the story. Commit to it. No phone. No pause. No outside foods. No trying to do something else at the same time.

This way you still get to escape your mind, but you don’t go locking yourself away in a Netflix loop.

Read.

Read. It’s the next step out, right? It’s still an escape, but it’s one you can aim for without leaving your couch.

You still don’t have to do anything, just pick up a book. It’s an active way of getting out. There’s always something to read. When you’re tired of reading, you’ll either need to sleep of actually do something. Either way, it’s productive.

Meditate.

I know that by the time you’ll be reading this, that step will feel way to high to attempt. That’s ok. In your own time.

Meditation will help you get rid of the negative feelings packed up inside. Everything crying and walking can’t get out.

Breathing, freeflow thinking will help release all that internal pressure weighing you down. You know, that treacherous feeling of emptiness, which is actually more like drowning in your sorrows.

Get out of there.

Something probably needs to change in your life, but you’ve got zero chance of figuring that out while you’re drowning in your everyday routine.

Book a flight, book a trip, even 2-3 days out will do the trick, but you will benefit from a change of scenery.

If you’ve started meditating again, pack your running shoes. Your next step towards recovery will start with a healthy run.

General advices

Don’t waste time or energy trying to understand why you’ve fallen of the wagon this time. What triggered it. Why. This is the treachery of depression: there may not be a why. There may not be a reason. The longer you try to understand, convinced that all you need to get better is to figure out the source of this pain, the longer your recovery will take.

Don’t blame yourself. You’ve done nothing wrong. You couldn’t have done anything differently. It just is.

Sleep. It can’t hurt. Better sleep than binge watch irrelevant shows until your eyes dry out.

Eat fresh fruits. Generally, fresh foods. I swear it’ll help.

Seek help. It’s not a sign of weakness, it’s a show of strength. It already means that you will power’s back. Nurture that spark, and follow your own advice.

Your drive will come back, in the form of a spark. The kind that a broken lighter makes, when you try it on. Catch that spark. It might take you several tries to get the fire started again, but that’s ok. Be patient.

Spot the signs

You never wanted to write such a list, because you don’t want to risk writing down a self-fulfilling prophecy. If these are the signs, then every time I feel one or the other, I may start experiencing the rest, and self-drown myself in depression.

You’re not like that.

You’re the kind of person who convince themselves everything’s fine, it’s just a cold, when you should have gone to the doctor a week ago. You know the symptoms to these diseases, yet every time you feel them, you discard them entirely. Can’t be sick if I don’t feel sick.

But you’ve since learned to take some symptoms seriously, only to avoid worse conditions.

The same goes for that list. It’s not a sentence. It’s a reminder that there are early exits out of that slope.

And you can’t take them if you don’t even know that you’re spiraling down.

In case of emergency, break the window…

  • …If noise feels unbearable even in mildly/low levels around you.
  • …If you stop enjoying other people’s company, if they dry out your energy.
  • …If sleeping 9 hours still leaves you exhausted.
  • …If drinking becomes a frequent necessity instead of a sporadic enjoyment.

…If you start lying «Yes I’m fine» when your closest friends ask you «how are you?»

Here’s the answer you actually meant to say. Learn this line for the next time:

I’m not fine at the moment. I’m going through a rough patch, for no particular reason. It happens. And I’m going to be ok. I just need some time, but it’ll pass. I know that in the end, I’m going to be fine. 

Again. I’m going to be fine again.

Le goût de l’effort (dans le dur)

Je ne me souviens plus si j’ai déjà écrit sur le sujet. J’avais oublié, pour la confiance. Ça m’est revenu cette semaine, en décantant les obstacles et les difficultés qui s’entrechoquaient dans mon esprit, engluées par le doute : la confiance est un muscle qui se travailleJe m’en suis souvenu.

Ça se pratique. Le doute s’amenuise, comme les courbatures se raréfient. Mais ça prend du temps, et beaucoup d’énergie.

Ça se travaille. Mais j’avais aussi oublié : ce travail n’est pas qu’un processus, il est aussi une fin en soi. J’aime ce travail, cette épreuve permanente, par laquelle je progresse, et donc, je m’accomplis.

Comment l’expliquer ? C’est tellement paradoxal. En chier pour kiffer, c’est comme souffrir pour être belle : on dirait un oxymore, une relation décorrelée. Un déséquilibre. Mais toute la différence se fait dans le choix d’être là, et celui d’avancer. Choisir ou subir, c’est toujours ça la différence essentielle, au fond, pour moi.

Je choisis d’être là. Pas au passé, mais au présent, chaque jour : je choisis d’être là. Je choisis de continuer à avancer, comme ça. Et c’est long, et c’est dur, et c’est parfois frustrant, et parfois gratifiant, mais c’est toujours éphémère, pratiquement instantané.

J’investis pour réussir. La mise de départ, c’est beaucoup de confiance et d’énergie, que je relance à tous les coups, parce que j’y crois comme j’ai jamais cru à rien avant ça, parce que je veux réussir plus que j’ai jamais voulu réussir quoi que ce soit avant ça. Parce que le jeu en vaut la chandelle, comme aucun autre avant celui-là.

Je dis que j’investis, parce que je n’attends pas de retour immédiat. C’est pas “action-récompense”, c’est une succession d’actions qui finira par déboucher sur un progrès. C’est pas des paris que je fais, c’est des briques que je pose. Il faut attendre que le ciment prenne. C’est long. C’est lent. Je suis dans le dur.

Mais j’ai retrouvé le goût de l’effort. La satisfaction d’en chier. La sensation que tes actions font bouger les lignes, mais très sensiblement. Comme un frémissement. C’est la conscience du battement d’aile d’un effet papillon. Je sème des graines. Et je bosse.

Le goût de l’effort, c’est le kiffe né dans la douleur. C’est le dernier kilomètre de la course qu’on finit au mental, quand les muscles hurlent mais que la tête prend le relai. Et qu’à l’arrivée, toute la souffrance est déjà oubliée.

C’est la satisfaction d’essayer et de persévérer, de continuer, de garder les yeux sur l’objectif même si ça prendra du temps et demandera beaucoup d’efforts, d’y arriver.

Ça y est, je me suis souvenue que j’aimais suer à grosses gouttes, avoir le souffle haletant et les mollets en feu. J’aime les courbatures qui te font dire à la fois « plus jamais ça » et « j’y retourne quand », pratiquement dans la même pensée. J’en peux plus et j’en redemande. Tout le temps.

Ouais. J’ai oublié de kiffer. J’ai le goût de l’effort au point d’oublier d’en profiter. J’aime suer jusqu’à m’en aveugler, m’essouffler jusqu’à l’épuisement, tirer sur la corde jusqu’à ce qu’elle se tende et menace de lâcher. C’est ça, mon kiffe. Repousser mes limites.

J’en fais toujours plus parce que j’en sors toujours grandie. J’essaie plus que les autres pour réussir mieux qu’eux. Je m’obstine et je persévère pour me rendre fière. Je suis perfectionniste parce que le diable est dans les détails et que je brûlerais l’enfer pour atteindre le paradis.

J’ai le goût de l’effort jusqu’à m’en épuiser. Et c’est ça mon addiction, c’est ça mon kiffe. Je l’avais juste oublié.

C’est pas la traversé du désert, ni même l’ascension de l’Everest. C’est un marathon, et je suis entrée dans le dur. C’est normal que ça tire, que ça fasse mal dans les jambes, que le mental flanche, et que j’en ai des nausées. Mais c’est ça qui est intéressant, pour moi. C’est l’épreuve qu’il représente, ce marathon, ce sont les haies que je dois sauter, la distance à tenir et les intempéries qui viennent tout compliquer.

Je me ferais vraiment chier à moins de ça. Et même dans le dur, j’ai qu’une seule envie : libérer ma foulée. Si j’avais pu courir le marathon au rythme d’un sprint, je l’aurais fait.

Alors, pour tenir l’effort, j’ai voulu ralentir, mais ça me rend folle de frustration, en fait. Et c’est pas ça le problème, au fond. J’ai pas besoin d’être patiente, j’ai juste besoin de me rappeler du goût de l’effort. Et pourquoi j’y suis autant accro.

J’ai juste oublié de kiffer ce pourquoi j’investis tant : la satisfaction d’avancer. Pas toute seule : en équipe, tou•tes ensemble, moi et tout•es celles dont la vie est touchée par les mots qu’on répand.

Le goût de l’effort, c’est ce qui me fait kiffer, même en plein dans le dur. Surtout quand le pire est déjà passé, et que l’avenir nous gave de promesses plus hautes que l’Everest.

« Do or do not. There is not try ».

Yoda a tellement raison. J’ai pas le time pour les hésitations. J’ai trop d’énergie, trop de volonté, trop de motivation pour les coups d’essai.

Je prends des risques parce que je ne supporte pas les regrets. J’avais juste oublié que j’avais le droit à l’erreur… et donc le droit de kiffer les réussites, même si elles sont triviales.

C’est ça, le goût de l’effort. Le kiffe à chaque pas qu’on prend, de ceux qui s’enchaînent à ceux qu’on s’arrache. Plus c’est dur, plus je kiffe. Pour le challenge, et même dans le dur : c’est là que ça devient intéressant.

Le goût de l’effort, c’est apprécier le chemin, pas la destination. L’histoire de la vie, au fond. Sauf qu’on va plus vite pour aller plus loin. Qu’on se donne plus, parce qu’on en a les moyens. Et que je vais crever si je me mets au pas, au diapason des autres qui avancent trop lentement dans leurs vies sécurisées… quand j’affronte la mienne à pic, que j’escalade en tête la piste de mes projets.

Je suis dans le dur. Et à moins de ça, je me ferais chier à en crever.

Tempo

Cinq mois. Et pas une nouvelle note à publier. Mais plein de fausses notes, de ratures sur la partition, d’heures passées au clavier à recommencer, à s’entraîner, à réciter, à répéter, à jouer, à s’éclater.

J’ai pas (encore) trouvé mon rythme alors j’écoute celui des autres et je cours après le tempo. J’écoute les cor(p)s qui prennent le dessus et parfois se mettent en sourdine. Je tends l’oreille vers les cordes qu’on tire et qu’on détend avant qu’elles ne lâchent, qui grincent et pleurent lorsqu’on les gratte, qui surprennent et enchantent lorsqu’on les accorde.

Je cherche l’harmonie dans la cacophonie des choeurs en formation.

Cinq mois. Je me suis sentie seule et noyée dans la foule, étouffée par les silences et assourdie par les bruits. J’ai été bousculée par le rythme, et figée par l’inertie d’un orchestre trop complexe à diriger. J’ai été emportée par les symphonies déchaînées comme une tempête sur les plaines, je me suis laissée émouvoir et surprendre par les mélodies timides, improvisées par les solistes, comme un secret murmuré.

J’ignore le métronome dont les allers-retours arrogants me narguent, et m’insupporteront tant que je n’aurai pas trouvé le rythme. Je suis partie pour courir un marathon au rythme d’un sprint…

Et j’ai pris le contrôle.

J’ai cherché ma métaphore pendant de longues semaines, et je l’ai trouvée dans l’image qui m’est la plus étrangère. Debout sur l’estrade, écrasée par l’obscurité, je ne vois que la partition que j’ai sous les yeux. Silence. Tout autour, le néant, jusqu’à ce que je lève le poignet.

C’est fou, ce pouvoir de lancer la musique d’un geste si léger.

Moi je pensais que pour être un leader, il fallait incarner une forme d’autorité. Il faut des épaules larges et une voix qui porte, une posture droite et un regard d’acier. Il faut aveugler les autres et rester soi-même dans l’obscurité. Il faut transpirer l’assurance et proscrire toute vulnérabilité.

Mais je n’avais jamais vu de chef d’orchestre. Seul, debout dans la lumière, c’est lui qui est aveuglé. Il ne voit que son propre chemin, les autres le suivront car ils ont confiance. C’est cette confiance qui lie tous ces instruments à l’extrémité de sa baguette, à la dextérité de ses gestes. Ses erreurs à lui deviendront les leurs, il le saura et ne leur en tiendra pas rigueur.

Perfection takes practice

Et tous les jours, recommencer. Il y aura des fausses notes tant qu’il y aura des humains à l’exécution, parce qu’entre les ratures griffonnées sur la partition et la magie des sons qui envahissent l’espace et transpercent les carapaces, il se passe un miracle.

Et le miracle, c’est de toujours réussir à produire un résultat unique, à force de répétitions.

On reprend à la clé, je gomme les essais de la veille et on improvise les mouvements du jour, pour n’écrire que le meilleur. Si ça marche, on répètera. Si ça coince, on persévèrera.

On vise la perfection pour atteindre l’excellence, une note à la fois. L’ensemble est toujours unique, et c’est ce qui le rend beau, même les soirs où j’ai le bras lourd et les doigts crispés sur le bois. Les jours où les violons sont désaccordés, où la batterie résonne trop fort et mes solistes se noient dans le bruit, les moments où je n’entends plus l’harmonie.

Mais lorsque le rideau tombe et que le silence se fait, le répit me pèse vite. Heureusement qu’il est de courte durée…

Cinq mois. J’arrive au bout de ma partition, et la perspective qui me paralysait il y a un an m’excite à présent : à nous d’écrire la suite, à nous de la jouer.

À nous de mettre en musique la poésie du quotidien, les espoirs et les doutes que les mots ne savent plus exprimer, les attentes qu’on ne s’avoue qu’à plusieurs parce qu’elles sont trop lourdes à porter pour une seule personne.

À nous de faire rêver.

Silence. Rideau…

En scène…

Et musique, maestro.

Le problème avec les petites roues

Le problème avec les petites roues, c’est que tu peux pas prendre de vitesse. Le problème quand tu les enlèves, c’est que tu peux plus t’arrêter sans mettre le pied à terre.

Bien sûr que ça fout le vertige. Tu t’attendais à quoi ? T’avais passé ta vie avec quatre points d’appui, et toujours un adulte à une longueur de bras. Tu pédales mais pas trop vite parce que ça suit pas, la bécane tangue et tu t’épuises pour rien.

Ça commence à t’emmerder sérieusement, de ralentir au moindre virage, de ne pas avoir la liberté et l’indépendance de tracer ta route, loin devant. C’est pas vraiment la vitesse qui te manquait, mais en même temps, qu’est-ce que t’en savais ? T’avais jamais vraiment testé.

Alors, un jour, on t’enlève les petites roues. T’es prête ? T’es sûre ? Tu serres le guidon, les pieds sur les pédales, et tu prends une inspiration. Dans ton dos, une main rassurante reste encore un peu pour te donner l’impulsion.

Et puis c’est parti, t’appuies sur les pédales avec un peu plus de force que de raison, c’est l’enthousiasme et la peur aussi, un peu. T’as les doigts sur le frein et sur le klaxon, prête à appeler à l’aide et ralentir si jamais tu sens que tu perds le contrôle.

Ça souffle, bordel, ça souffle vraiment beaucoup plus qu’avant. Et ça bouge aussi, c’est marrant, de sentir la puissance de l’engin répondre à tes impulsions. Il pourrait te foutre à terre si tu lui mettais un gros coup de frein, mais en attendant il te porte bien plus vite et tu le sens, au quotidien.

Bien sûr que ça fout le vertige. C’est la vitesse, le mouvement, la perspective, c’est un tout qui change. Dans ton dos, pas très loin, y a toujours le fantôme d’une main, prête à redresser le guidon si tu flanches, prête à te redonner l’impulsion si tu ralentis, prête à rassurer tes appuis si tu glisses.

Bien sûr que ça fout quand même le vertige. Mais c’est aussi cette sensation qui te fait avancer.

Bientôt, ça va tirer dans les mollets, c’est normal, c’est nouveau, va falloir faire et entraîner de nouveaux muscles, soigner le corps à mesure qu’on le sollicite, va falloir sortir les efforts pour attaquer les cotes, faudra aussi tenir le cap à travers les nouvelles directions, en dehors des sentiers bien tracés — parce que ça sert à quoi de se libérer si c’est pour continuer à suivre la trace des autres ?

Et il faudra aussi serrer les freins dans les descentes, ne pas se laisser avaler par la pente.

Et si ça tangue, si ça secoue trop, si je perds l’équilibre, je peux toujours mettre un pied à terre. C’est toujours dur de repartir, mais ça vaut toujours mieux que finir étalée dans la poussière.

Ça fout le vertige, c’est sûr. Mais c’est rien à côté du kiff que ça procure de filer comme ça, débridée, à toute allure. Ça souffle mais je me sens légère comme jamais au-dessus du sol, ça tangue mais c’est tellement plus facile de garder l’équilibre quand on est toujours en mouvement, et de garder le cap quand on a les yeux rivés vers l’avant.

Le problème avec les petites roues, c’est que tu ne peux pas prendre de vitesse. Le problème quand on te les enlève, c’est qu’on ne pourra plus jamais t’en remettre.

— Samedi 8 octobre 2016

Quand le rideau se lève

— Jeudi, 8 septembre 2016

C’est un moment étrange, que celui qui précède l’entrée en scène. Il fait sombre, on avance à l’aveugle mais le pas est assuré, car on connaît son point de départ. Le coeur bat la chamade mais les traits sont reposés, car personne ne nous voit. On n’a pas encore remis le masque de son personnage.

On a répété les gestes et les mots qui nous porteront à travers le stress et l’émotion des premiers instants. Au pire, on improvisera. Et l’on pourra compter sur ses partenaires pour faire rebondir la balle, et préserver le rythme.

Les instants qui précèdent le lever de rideau sont un condensé d’émotions contraires. J’ai hâte d’y être et en même temps, je voudrais pouvoir figer le temps et relire mon texte une dernière fois. Mon texte. Les mots me viennent naturellement, mais si j’y pense trop fort, soudain ils disparaissent, et j’en perdrais le fil.

Le stress, les doutes, la peur, l’envie, tout s’entremêle dans un flux de confusion, où l’adrénaline finit par dissoudre l’effet paralysant.

Et puis, le rideau se lève. Les projecteurs s’allument. Showtime. On est en place. Il faut bouger, faire un geste, prononcer un mot, il faut déchirer le silence qui engourdit tous ses membres.

Showtime

Adolescente, j’adorais le théâtre, parce que c’était un brouillon, un jeu, une répétition générale. Je ne connaissais pas pire stress que celui qui précède l’entrée en scène, mais c’était aussi devenu un kif. Parce que j’avais fini par réussir à gérer cette pression en me rassurant : je connais mon texte. Je connais mes déplacements. Je connais même les répliques des autres, à force de les entendre.

Bref, pas de surprise, je maîtrise.

Aussi flippante qu’elle pouvait l’être, je trouvais pourtant la scène rassurante, comparée à la vraie vie. Parce que dans la vie, tu peux pas répéter une scène, tu ne peux refaire ton entrée, faire un filage, une italienne, une répétition générale avant de te laisser.

Dans la vie, c’est tous les jours la première, et il n’y a pas de répétiteur pour te permettre de t’améliorer.

De la vie, je ne peux rien connaître à l’avance, et je dois tout improviser sur le moment. Il y a ceux qui ça fait peur (mais j’oublie que la peur peut-être paralysante), il y a ceux que ça stimule.

J’étais de celles qui avaient peur, je suis devenue de celles que ça stimule. C’est le début de quelque chose, c’est une frontière de ma zone de confort, et forcément, ça picote de passer à travers. Au-delà, l’inconnu.

Alors, quand les applaudissement font voler le silence en éclat, quand la foule anonyme que tu ne distingues pas de l’autre côté des projecteurs se manifeste à toi, c’est une scène réussie.

Mais c’est que le début. C’est juste le lever de rideau. Le spectacle commence seulement.

It’s showtime now.

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Extrêmement, extrêmement fière d’avoir signé cette lettre motivation qui commence par : « wesh ». 

D. 60 bis Décollage…

Ouais, j’ai déjà posté un truc aujourd’hui. Mais c’est l’heure du départ, ça y est.Tu auras remarqué que je dis « départ » et pas « retour ». C’est vraiment l’arnaque du siècle, de croire qu’on peut « revenir » de ce genre de voyage. Quand tu vas de l’avant comme ça, que tu affrontes des peurs, que tu te dépasses, accomplis des défis que tu n’aurais même pas imaginé il y a de cela quelques années, tu ne « reviens » pas à ton point de départ.

Tu vas de l’avant. Toujours. Tu vas plus loin qu’avant.

Je continue mon voyage, même si la prochaine étape ressemble à mon point de départ, je sais que ça n’aura rien à voir.

Hier soir, j’ai regardé le coucher du soleil depuis la plage de Kuta, saoûlée par la foule de touristes, saoûlée par les sollicitations permanentes des vendeurs en tous genre, bref, un peu saoûlée de tout en cette fin de trip.

Ce matin, je suis allée nager une demi-heure dans la piscine de l’hôtel, juste parce que je peux, un peu pour le kiff et beaucoup pour me fatiguer dès le matin, histoire de réussir à dormir dans l’avion.

Deux jours à Bali, c’était presque trop. Un de plus et je me faisais chier, c’est sûr. Et puis j’ai déjà fait tous les massages possibles (les massages d’une heure à 7€, ça va me manquer. Vrai-ment me manquer).

J’avais hâte de partir hier (aujourd’hui ça passait mieux, j’avais calibré ma journée pour ne pas avoir de temps mort). C’est parce que j’ai hâte de ce qui va suivre.

Je suis partie avec beaucoup de questions, sur moi-même, sur mes envies, sur mes projets, sur mes rêves, sur mon futur… sur mes ambitions. Et en deux mois, j’ai trouvé beaucoup de réponses. J’ai niqué des complexes et tué des démons, j’ai dépassé des frontières pour ma plus grande surprise.

C’est ma nouvelle drogue, je crois : ma capacité à me surprendre moi-même. Je vais continuer, c’est sûr : tu te lances un défi. Tu te demandes comment tu vas y arriver. Tu fais des plans, des tentatives, tu te plantes, tu corriges, tu améliores… et tu réussis.

Et ça, c’est vraiment un kiff de malade — pardon my french.

« Going home? »

À tous les gens qui me demandaient, ces derniers jours, si je rentre « chez moi », je répondais « oui » en pensant : rien à voir. J’ai pas de « chez moi », et quand bien même, « chez moi » c’est n’importe où je le décide, où j’ai des trucs à faire, où mes voyages m’emmènent.

Pour un temps encore, « mes voyages » m’emmènent à Paris, parce que c’est le départ d’une autre aventure, celle qui me motive le plus, et me donne envie de repousser encore plus de frontières. Encore des premières fois, encore des problèmes à résoudre, des puzzles à construire, encore des défis à relever.

Et puis, sans rire. J’vais pas abandonner le navire à la veille de l’élection présidentielle. Qui va monter au front contre l’OPA de l’extrême droite sur le féminisme, et démêler la xénophobie de la lutte anti-sexiste ?

Embarquement immédiat. See you on the other side, comme dirait Adèle.

D. 56 Garde les yeux sur la ligne d’arrivée

Au départ, tu transpires de l’énergie par tous les pores. Tous les niveaux sont au vert. La motivation est là, l’envie te donne des ailes comme un vent de large gonflerait les voiles. Les premières foulées te libèrent, l’effort te soulage, t’en avais besoin pour lâcher la pression.

Tu persévères même si ça tire dans les jambes, et ta force nourrit ta motivation. Tu penses à l’arrivée mais elle est loin, et plus ça tire moins tu vas vite, parce qu’il t’en coûte de continuer à ce rythme.

C’est de plus en plus dur, ton corps proteste, t’envoie des signaux de détresse, et toi, tu te demandes ce que tu fais là, parmi les fous qui se font du mal et entretiennent l’illusion que c’est pour leur bien. Tu ne sais plus pourquoi t’as cru que le jeu en valait la chandelle, tu ne vois même plus s’il y a vraiment de la lumière à l’autre bout du tunnel.

Tu te demandes à quoi bon… Pourquoi tout ça ? Pour le challenge ? Arrêtez-tout, qu’est-ce que je fais là ?

Y a plus de motivation, y a plus d’envie, y a même plus de force, t’es au taquet de la réserve et y a bientôt plus d’énergie…

Mais tu repenses à la ligne d’arrivée. À l’objectif qui t’avait amenée à t’aligner au départ, et à te lancer dans la foulée. Elle est loin, tellement loin, mais tellement plus près que quand t’avais commencé. Tu la vois pas, mais tu sais qu’elle est là, et qu’elle se rapproche à chacun de tes pas.

Tu chasses de ton esprit la douleur de l’effort, la fatigue et les velléités d’abandon, et tu y installes au milieu, en grand, en brillant, l’image de la ligne d’arrivée que tu franchis en triomphe.

Alors ton souffle revient, tes muscles trouvent une nouvelle force, et l’envie de continuer dépasse la tentation d’arrêter. Tu crois que t’as retrouvé de l’énergie, mais elle a toujours été là : c’est la motivation que t’avais perdue en route, et que tu viens de récupérer et de regonfler, en gardant les yeux sur la ligne d’arrivée.

« Congratulations, you are now: a Divemaster! »

Quand Laura a prononcé ces mots, j’ai oublié que j’avais froid, que le sel piquait mes écorchures aux orteils, que la piqûre de méduse me brûlait au contact du vinaigre, que mes oreilles bourdonnent encore après la remontée, que je meurs de soif et que j’ai une sacrée dalle.

Deux secondes avant j’aurais tué pour une douche chaude et un plat de pâtes, deux secondes après j’ai oublié tout ça, et je suis au bord des larmes, j’ai les mains qui tremblent et les poumons plein d’un air que je ne me souviens pas avoir inspiré.

J’ai passé la ligne d’arrivée, et je savoure l’euphorie des vainqueurs dans un éclat de rire. Un high-five à l’équipage, et je me suis auto-baptisée d’un plongeon élancé. Je sens plus les plaies, les bleus, le vinaigre sur la piqûre de méduse (enfoirée), je sens plus le froid, le sel, plus rien d’autre que cette profonde satisfaction mêlée de fierté.

#AchievementUnlocked. Et bordel, je suis allée le chercher loin. (Petite pensée à mon prof de sport de 5ème, qui m’a prononcée « nulle en sport ». Je suis désormais une plongeuse « pro », genre c’est un métier, t’as vu. Allez bisou. And Don’t ever fucking tell me what I can’t do)

Débriefing : on refait le match

J’ai énormément appris sur moi-même cet été, mais particulièrement durant ce mois de formation Divemaster.

C’était ma première formation « concrète », parce que ça peut pas s’apprendre dans les bouquins. Bien sûr, il y a une partie théorique, mais c’est juste la base. La réalité du métier s’apprend au quotidien. Et mine de rien, ce que je retiens de ce training intensif est assez facilement transposable à mon quotidien loin des plages. Je m’explique…

Assess the situation

La base du secourisme en plongée (et du secourisme tout court d’ailleurs), c’est d’évaluer la situation AVANT de se ruer sur la victime. Si tu te fais renverser par une voiture ou dégager fissa par un courant, ça fait désormais deux victimes. Donc bof, comme stratégie de rescue, n’est-ce pas.

C’est pas le pire des réflexes à prendre, dans la vie, au taf, lorsque t’es confrontée à un problème : commencer par évaluer la situation, c’est faire un point sur l’objectif, les moyens, les obstacles.

Un bon point de départ pour tout projet, au fond.

Review and adjust your plans

Une plongée, ça se planifie. Où on va, à quelle profondeur, pour combien de temps, combien d’air on se garde en réserve, comment on se met à l’eau et comment on en sort… On ne laisse rien au hasard — on n’a jamais vu des astronautes sortir de la station spatiale en disant « on va se balader, on verra quand/comment on rentre, LOL ». (NOPE).

En milieu hostile, la préparation est la clé. Transposé à ma vie de bureau, ça donne : quand je me lance dans un projet difficile, un temps de préparation et de planification en amont est indispensable.

Mais ça c’est la partie « plans », dont on remarque qu’elle est précédé de « review and adjust ». Parce que le plan c’est la base, le fil d’Ariane, le filet de sécurité, mais c’est pas figé dans le marbre. Ne serait-ce que parce que les circonstances changent, et que : cf 1er point, évaluer la situation…

Réévaluer le plan, c’est avoir la capacité d’adapter sa réponse et sa réaction en temps réel. C’est lâcher prise parfois, utiliser son expérience et son intuition comme des ressources au moins aussi importantes, sinon davantage, que la théorie. La théorie, c’est une base. L’expérience, c’est ce qu’on construit dessus.

Les mouvements parasites ne sont qu’une perte d’énergie

J’en ai vu passer des plongeurs, en un mois. Des débutants, des confirmés, des hésitants, des chevronnés, mais c’est pas toujours à leur niveau de certification ou à leur nombre de plongées que je les repère. C’est à leur position dans l’eau, et à leurs mouvements de bras.

Les plongeurs inexpérimentés moulinent comme pas permis dès qu’ils changent de position ou de direction. Ils crachent des colonnes de bulles assourdissantes. Et forcément, ils siphonnent leur bouteille en moitié moins de temps que les autres.

Les « bons », ceux qui tiennent le plus longtemps sous l’eau, gardent les bras croisés sous la poitrine, ont un rythme de respiration lent, une seconde d’inspiration pour plus de trois consacrées à l’expiration. Ils sont calmes en toutes circonstances sous l’eau et avant d’y aller.

Et ça tu vois, c’est pas la pire des leçons à retenir, au quotidien. Les mouvements parasites ne sont qu’une perte d’énergie. Ce sont tous les mouvements ou toutes les actions qui ne servent à rien, mais ça inclut aussi les émotions et l’état d’esprit.

Tout à l’heure, pendant mon épreuve de « skill demo » (je dois faire des démonstrations de compétences sous l’eau, comme si j’apprenais à quelqu’un à vider son masque, etc), la houle s’est levée et j’ai commencée à être sévèrement ballotée, donc à perdre mon équilibre (alors que j’étais correctement lestée ce coup-ci, sans déconner).

Je me fais balayer une fois, deux fois, ça m’énerve, je sens plusieurs émotions monter en même temps :

  • la peur de l’échec : si j’arrive pas à rester stable, je vais me planter
  • la frustration : mais putain de bordel de merde, j’peux avoir CINQ MINUTES DE CALME SVP?

…Et je me suis rappelée que ni la peur de l’échec, ni la frustration n’étaient des réactions productives. Que la seule conséquence de ces sensations, c’était d’augmenter ma fréquence respiratoire, DONC de me déséquilibrer encore plus.

Je souffle. En plus, souffler, ça calme (et ça marche aussi à la surface, by the way). Je souffle encore. Je me déplace pour offrir moins de prise au courant (ie : je m’adapte aux conditions extérieures au lieu de pester contre elles). Je souffle. Oh ben magique je suis stabilisée.

Magique, ou logique, en fait : quand tu élimines les mouvements parasites, il te reste bien plus d’énergie pour l’essentiel.

Stay calm, never panic

Une panique en plongée, c’est un accident imminent. C’est un plongeur qui arrache son détendeur, parce que son cerveau lui crie qu’il respirera mieux sans.

Alors quoi qu’il arrive, quoi qu’il se passe, on ne panique pas. On respire. Au pire, on s’arrête, on bouge plus, on respire, et on signale qu’on a un problème.

Si on arrive à l’expliquer, rendez-vous au point suivant. Si on n’arrive pas, les autres nous sortent de là, et on discute ensuite.

C’est plutôt une bonne stratégie de gestion de la pression qui te dépasse, je trouve. Tu sais plus quoi faire, t’es paralysée, et tu sens la panique monter ? Stop. On respire. On appelle à l’aide. Et met un terme à la situation de stress. Que ce soit de suspendre un projet, provisoirement ou définitivement, décaler une deadline, y a jamais aucune situation qui justifie d’être physiquement en souffrance.

Si je sais gérer une panique par 30 mètres de fond, je sais gérer une panique à la surface, quand je suis capable de communiquer avec la personne autrement qu’à travers trois signes de la main droite.

Problem solving skills

La résolution de problèmes est sans doute l’apprentissage qui m’a le plus surpris, et appris sur moi-même. On ne peut rien faire sous l’eau quand on s’énerve, quand on est mal à l’aise, quand on est en souffrance, quand on n’est pas concentré.

C’est simple : on se stabilise en utilisant notamment ses poumons. Donc quand tu bloques ta respiration (à ne jamais faire), quand tu respires plus fort ou plus vite, tu te déséquilibres. Ce qui complique immédiatement toute tentative de quoi que ce soit.

Un autre test que j’ai eu à passer, était d’échanger tout mon équipement avec ma partenaire, incluant : masque, le gilet + bouteille et les palmes, tout en se partageant un seul détendeur pour deux.

Bon alors. Sous l’eau, on peut pas parler. Même en utilisant l’octopus, le tuyau est pas long, donc on est très proches l’une de l’autre. Et faut se passer le détendeur, et ne pas retenir sa respiration quand on l’a pas, donc expirer en continu. Et bien sûr, on se retrouve avec un équipement qui n’est pas le sien ensuite… Donc en gros :

  • ne pas paniquer et bloquer sa respiration
  • ne pas paniquer et ne pas prendre une inspiration d’eau !!!
  • ne pas paniquer et s’emmêler dans l’équipement
  • ne surtout pas paniquer quand tu te retrouves sans masque ET sans détendeur
  • ne pas paniquer quand tu dois remettre un masque sans détendeur

On n’échange pas la ceinture de plomb. Voilà, on avait réussi notre échange dans un calme relatif (bon ok j’ai perdu un point parce que j’ai failli étrangler ma partenaire avec le tuyau de l’octopus en mettant son bloc sur mon dos, pff vlà le souci du détail j’te jure :/ ) mais alors que je me tournais vers Laura en mode « c’est terminé », elle nous a fait signe « ceinture de plomb ».

Euh alors là mais pardon, c’était pas prévu ça. Donc je commence à *stresser* intérieurement, et je me calme, illico, parce que ça va pas m’aider à faire l’échange.

Ce test s’appelle un « stress test ». Le but, c’est juste de vérifier que tu sais multi-tasker sous l’eau, sous pression, sans y succomber.

Encore une fois, ce que je sais faire avec 4 mètres d’eau au-dessus de la tête, je dois pouvoir y arriver les yeux fermés à la surface.

Mais c’est pas idiot de garder à l’esprit combien ça aide de rester calme et de maîtriser sa respiration, sur un rythme ample et souple.

Garde les yeux sur la ligne d’arrivée

C’est l’essentiel, vraiment. Pourquoi je suis là ? Pourquoi je fais tout ça ? Qu’est-ce que j’espère en retirer ? Non : qu’est-ce que je veux en retirer ?

Trop longtemps, je ne me suis pas autorisée à poursuivre des objectifs, préférant entretenir des espoirs. Je pensais qu’en faisant ça, je m’épargnais des déceptions. En réalité, j’excusais par avance mes échecs.

Je suis un sujet agissant. La déception, l’échec, la frustration, la lassitude, la démotivation sont des sentiments que je m’autorise. Il ne tient qu’à moi de les redéfinir, et de les analyser autrement.

J’ai arrêté de ressentir des frustrations, pour préférer analyser l’information qu’elles me portent. Je suis frustrée de quoi ? Je suis déséquilibrée ? Mobiliser de l’énergie pour identifier les causes de ce problème d’équilibre est bien plus productif que de nourrir un sentiment négatif stérile. Ça me fait chieeeeer. Oui, et ensuite ?

Tous les chemins mènent à la ligne d’arrivée

…C’est juste une question de volonté. Tu veux quelque chose ? Va le chercher. C’est vraiment aussi simple, et aussi compliqué que ça, en même temps. Il y a trois jours, j’avais le tympan figé au fond de l’oreille, et je me disais : fuck that, je m’en fous au fond d’avoir mon Divemaster ou pas, je compte pas bosser avec dans l’immédiat… J’avais juste besoin de me prouver que je suis capable de le passer, et je sais que oui, il me manque juste 4 épreuves que je sais faire.

Et puis hier soir, je me suis dis : mais quoi ? Il me reste 48 heures sur ce camp, et je vais même pas essayer de mettre la tête dans l’eau, des fois que l’oreille passe ? Je dois descendre à 4-6 mètres pour faire mes 2 tests sous-marin, ça se tente, non ? Soit j’ai un vrai problème et ça va faire mal et on force pas, soit c’est passé et ça va le faire, mais je ne le saurai pas si je le tente pas.

Alors c’est pas forcément en rush l’avant-dernier jour que j’aurais choisi de boucler le truc, et du coup, j’ai pas eu des notes exceptionnelles, mais le résultat est là. J’ai réussi.

Set yourself up for success

Dernière leçon, et non des moindres, celle de l’état d’esprit : tu peux pas plonger si t’as pas envie d’être là, que t’as peur d’y aller, et que t’es convaincue qui va t’arriver un truc. Les gens qui arrivent dans cet état d’esprit, on les repère assez vite, et s’ils sont déjà sur le bateau, en général, ils ne passent pas la surface de l’eau.

Parce qu’on n’arrive à rien si on ne commence pas par se motiver. Et je re-boucle ce mémo avec ma métaphore d’intro sur la course à pied. C’est pas la peine d’aller prendre le départ si tu te dis que t’es pas capable de tenir la distance. Tu viens forcément parce que tu crois que tu peux le faire. Tu as la conviction que tu peux le faire. Passe-la en certitude, et conjugue-la au présent : Tu vas le faire, et tu le fais. Voilà. Si échec ou déception il y a, on s’en occupera en temps voulu.

Rafael Nadal a passé deux heures seul sous la douche, à pleurer, après sa défaite en finale de Wimbledon en 2007 (il le raconte dans son autobiographie). L’année suivante, il a sorti le match de sa vie et a battu Federer au terme d’un dimanche épique. La finale 2008 est l’un des plus beaux, des plus fous matchs de l’histoire du tennis. Donnez-moi des échecs qui servent de terreaux à de pareilles victoires. 

J’ai pas pu plonger depuis 5 jours, j’ai pas eu une seule session d’entraînement sur certaines des « skills » dont je devais faire la démonstration. Pour certaines, je les avais jamais apprises moi-même.

Mais hier soir, j’ai dit à Laura : je suis prête, on peut tenter de faire le test demain ?

Je suis prête. Et ce matin, en montant sur le bateau, je ne me suis pas dit « omg j’vais me planter, j’ai pas du tout pu pratiquer mes skills ».

Je me suis dit : « ce soir, quand je descendrai de ce bateau, je serai Divemaster ». Parce que je ne suis pas venue jusqu’ici, j’ai pas fait tous ces efforts pour abandonner la course au pied de la ligne d’arrivée.

On est le soir. Et je suis désormais : Divemaster.

Et ce soir, au son de Coldplay, je savoure cette victoire en me noyant encore une fois dans un Ciel plein d’étoiles (tu l’as ?!).

Fuck yeah!!!